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PEN de Galice

CENTRE PEN DE GALICE: IMPULSION ET PROJECTION DE LA LITTÉRATURE GALICIENNE

 

HISTORIQUE

La première tentative de création d’un département galicien du PEN (institution fondée en 1921 à Londres par la femme écrivain anglaise Amy Dawson Scott) a eu lieu lors de la réunion du 14 avril 1977 à l’Institut de la Langue Galicienne, ancienne Faculté de Philologie, qui se trouve à Place de Mazarelos, à Saint-Jacques de Compostelle. La réunion a été tenue par un groupe d’écrivains  composé d’Eduardo Blanco-Amor, Xesús Alonso Montero, Xosé María Castroviejo, Xosé Chao Rego, Alexandre Cribeiro, Álvaro Cunqueiro, Rafael Dieste, Marino Dónega, Francisco Fernández del Riego, Celso Emilio Ferreiro, Xosé F. Filgueira Valverde, Domingo García-Sabell, Bernardino Graña, Ramón Martínez López, Sebastián Martínez-Risco, Xosé Luis Méndez Ferrín, Uxío Novoneira, Reimundo Patiño, Valentín Paz Andrade, Ramón Piñeiro, María Xosé Queizán, Luis Seoane, Lorenzo Varela, Antón Tovar, et de beaucoup d’autres (allant jusqu’à quarante-sept auteurs au total). Malgré le soutien immédiat du PEN catalan, ce projet, n’a pas eu de réponse, car à cette époque, l’International PEN admettait seulement des littératures représentatives de pays avec un État.

LA GALICE DANS LE PEN INTERNATIONAL

A la fin de la décennie des années 80, lorsque le PEN International a révisé ce critère erroné et restrictif, un autre groupe de 27 auteurs, constitué de Xesús Alonso Montero, Vicente Araguas, Alberto Avendaño, Fermín Bouza Álvarez, Darío Xohán Cabana, Xoán Manuel Casado, Carlos Casares, Alfredo Conde, Xosé Fernández Ferreiro, Salvador García-Bodaño, Antonio García Teijeiro, Luís González Tosar, Carlos G.Reigosa, Úrsula Heinze, Modesto Hermida, Arcadio López-Casanova, Antón L. Dobao, Ramón Lorenzo, Marina Mayoral, María Victoria Moreno, David Otero, Xesús Rábade, Antón Risco, Xavier Rodríguez Barrio, Andrés Torres Queiruga, Xohana Torres et Helena Villar a demandé la  création du PEN de Galice à Londres, le 12 avril 1989. Úrsula Heinze et Luís González Tosar ont été mandatés pour assister, en qualité d’observateurs, au 53ème Congrès qui avait eu lieu à Maastricht (Hollande) du 7 au 12 mai de cette année de 1989. Le 10 du même mois, la proposition d’intégration des écrivains en langue galicienne a été débattue par l’Assemblée et a été admise à l’unanimité.

CONSTITUTION ET TRAJECTOIRE DU CENTRE PEN DE GALICE

Le 9 mars 1990, à Saint-Jacques de Compostelle, les écrivains Carlos Casares, Alfredo Conde, Úrsula Heinze, Salvador García-Bodaño, Luís González Tosar, Modesto Hermida, Ramón Lorenzo, Xesús Rábade, Helena Villar, Xohana Torres, Antón L.Dobao et Alberto Avendaño, au nom des autres membres fondateurs, se sont mis d’accord sur le fait que le PEN de Galice puisse fonctionner sur la base du travail de projection extérieure de la littérature en langue galicienne, dans la promotion interne des lettres et dans la défense des libertés d’expression et d’opinion. C’est donc à cette date que s’est constituée  l’association culturelle du Centre PEN de Galice, association à but non lucratif en accord avec les Statuts qui la régissent dès lors, approuvés le 13 décembre 1990.  La Commission de Gestion choisie par les susnommés est restée constituée par : Alfredo Conde (Président), Luís González Tosar (Secrétaire), Modesto Hermida (Trésorier) et Carlos Casares, Úrsula Heinze et Helena Villar..

Les présidents du Centre PEN de Galice ont été : Alfredo Conde (1990-1991), Úrsula Heinze (1991-1996) et Carlos Casares (1996-1999). En 22 ans d’existence, le collectif a incorporé des poètes, romanciers, essayistes, dramaturges…, et, en général à de remarquables créateurs liés au monde du livre et de la lecture de notre système littéraire. Actuellement, 98 écrivains représentatifs des divers genres littéraires et des différentes générations appartiennent au PEN de Galice.

Durant cette période de temps écoulé, le PEN galicien a organisé une infinité d’activités et a fait partie de nombreux forums et d’événements internationaux qui représentaient la Galice. Depuis le Centre PEN de Galice, nous avons réclamé la liberté des écrivains et journalistes emprisonnés à cause de leurs idéaux, en mettant tous les moyens en œuvre pour dénoncer la persécution, qui souvent se termine par la mort d’écrivains et journalistes dans le monde entier. En 1997, le PEN galicien a signé un document promu par l’UNESCO relatif aux « Droits linguistiques et de traduction », appartenant notre association au Comité d’écrivains prisonniers et au Comité de droits linguistiques et de traduction du PEN International.

LES ACTIVITÉS LES PLUS REMARQUABLES

Le 60ème Congrès International du PEN à Saint-Jacques de Compostelle (1993)

En mai 1992, Alfredo Conde, Úrsula Heinze et Helena Villar, qui avaient assisté au 59ème Congrès qui s’était tenu à Funchal (Madeira), ont promu Saint-Jacques de Compostelle comme siège de la prochaine réunion mondiale d’écrivains (1993), proposition qui a été acceptée à l’unanimité. Le 60ème Congrès du PEN a donc eu lieu à Saint-Jacques de Compostelle, du 6 au 12 septembre 1993 et a connu  un grand succès. Plus de trois cents écrivains venus des quatre coins du monde ont représenté 120 Centres PEN présents dans 102 pays.

Ont également participé comme invités d’honneur : Camilo José Cela, Salman Rushdie, José Saramago, José Amado, Gonzalo Torrente Ballester, Nélida Piñon et João Ubaldo Ribeiro, parmi d’autres grandes figures de la littérature. C’est lors de ce Congrès historique que s’est approuvé la « Déclaration de Saint-Jacques de Compostelle », texte fondamental pour la défense des libertés d’expression et d’opinion depuis la perspective du multiculturalisme et du multilinguisme.

Les prix « Rosalia de Castro »

En 1996, le Centre PEN de Galice a créé les prix « Rosalia de Castro » destinés à récompenser l’ensemble de l’œuvre d’un auteur remarquable des littératures voisines de la galicienne (en langue castillane, catalane, portugaise et basque).

Grâce aux prix « Rosalia de Castro », tous les deux ans, nous avons récompensé des personnalités remarquables de l’écriture comme José Saramago, Gonzalo Torrente Ballester, Joan Perucho et Bernardo Atxaga (1ère édition, 1996) ; António Lobo Antunes, Manuel Vázquez Montalbán, Miquel de Palol et Juan Mari Lekuona (2ème édition, 1998) ; Sophia de Melo, José Ángel Valente, Père Gimferrer et Angel Lertxundi (3ème édition, 2000) ; Ernesto Sabato, Nélida Piñón, Ricard Salvat et Felipe Juaristi (4ème édition, 2002) ; Francisco Brines, Carme Riera, Ramón Saizarbitoria et Rubem Fonseca (5ème édition, 2004) ; Isabel Allende, Josep Palau i Fabre, Arantxa Urretabizkaia et Agustina Bessa Luís (6ème édition, 2006) ; Álvaro Mutis, Mia Couto, Jon Kortazar et Joan Margarit (7ème édition, 2008) et finalement Antonio Gamoneda, Lêdo Ivo, Itxaro Borda et Francesc Parcerisas (8ème édition, 2010).

L’année du renouveau (2000). Le Jour Mondial de la Poésie.

C’est en décembre 1999 que commence une étape de renouveau qui coïncide avec la visite du président international du PEN dans notre pays, le poète mexicain Homero Aridjis, et aussi du secrétaire international, l’essayiste suédois Terry Carlbom. Notre PEN a organisé, à Saint-Jacques de Compostelle, le WORLD POETRY DAY/ LA CELEBRATION MONDIALE DE LA POESIE (du 21 au 24 mars 2001) en collaboration avec l’UNESCO et le PEN International. Plus de cent poètes, venus de tous les continents, et parmi eux les deux Prix Nobel Derek Walcott et Wole Soyinca ont assisté à cet événement.

Prix de poésie « Caixanova »/ Collection « Arte de trobar »

En 2002, avec la collaboration de CAIXANOVA, nous avons lancé le PREMIO CAIXANOVA DE POESÍA et la collection « Arte de Trobar » dont treize titres ont été publiés. Le prix est maintenant dans sa Xème convocation. En 2002, l’évènement « Poesía arte e natureza » a également été célébré  (Cecebre, La Corogne, 4 avril), et le 26 décembre de la même année, dans le Phare du Cap Fisterra, le PEN a manifesté sa solidarité avec les affectés par la catastrophe du Prestige, « Poetas contra marea negra » et en collaboration avec la mairie de cette localité.

Prix « Voz de liberdade »

En 2003,  le « Premio PEN Galicia-Voz de liberdade » a été créé. Ce prix récompense le travail d’auteurs engagés dans la défense de la liberté d’expression. Lors de la première édition, le prix est revenu à Bernardino Graña, suivi d’Úrsula Heinze (2005), Francisco Fernández del Riego, Isaac Díaz Pardo (2007) et Marcos Valcárcel (2009). En 2004, le cycle « Escritores no Camiño/ Writers on the Road/Les Ecrivains sur la Route » s’est organisé à travers deux rencontres : Descordo de amor : Occitania en Galicia (Samos, Lugo) du 29 au 31 mai, et Galicia e Iberoamérica : Un mundo literario (Saint-Jacques de Compostelle) du 12 au 15 juillet. C’est au cours de cette même année 2004 que le PEN a mené la commémoration depuis le 25ème anniversaire de la mort d’Eduardo Blanco-Amor, avec l’organisation d’une « Jornada blancoamoriana » que nous célébrons annuellement chaque 1er décembre (date du décès de Blanco Amor), avec la participation des élèves des lycées d’Orense, en signe de reconnaissance à l’auteur de A Esmorga, roman dont on commémore les 50 ans.

Biennale Littéraire « Compostela, de pedra e de palabra »

Saint-Jacques de Compostelle— ville classée au Patrimoine de l’Humanité par l’UNESCO en 1985— réunit, en tant que capitale de la Galice et en tant qu’arrivée des chemins de pèlerinage et de culture (« L’Europe s’est faite grâce au pèlerinage à Compostelle », J.W. Goethe), mais aussi pour son histoire, sa monumentalité et sa tradition littéraire, les meilleures conditions pour être l’une  des références mondiales de la littérature, au même titre que Guadalajara (Mexique), Buenos Aires (Argentine), Frankfurt (Allemagne), Barcelone (Espagne), New York (USA)…C’est pourquoi notre PEN a soutenu le projet « Compostela de pedra e de palabra », initiative parrainée par le Consorcio de Santiago et par la Consellería de Cultura de la Xunta. Six éditions ont déjà eu lieu entre 2006 et 2016.

Publications

Dans le domaine des publications, le PEN de Galice édite les collections suivantes : « Arte de trovar » (poésie, 23 titres), « O gato tradutor » (traduction de poésie et de prose du galicien vers d’autres langues et réciproquement, 6 titres), « Currupa literaria » (destinée à des œuvres différentes du point de vue des lecteurs, 2 titres).